Quel avenir pour le commerce de centre-ville ?
Madame le Maire s’enorgueillit, dans son bilan de mi-mandat, d’avoir grandement contribué à réduire le taux de vacance commerciale de notre ville. Si l’on en croit les chiffres annoncés, il serait passé de 16,3 % de locaux commerciaux vacants en 2020 à 9,9 % en 2023. Nous aimerions bien connaître le mode de calcul de ces chiffres, mais nous n’avons pas pu obtenir de précisions.
Pour ne compter que moins de 10 % de taux de vacance commerciale, les chiffres de Madame le Maire incluent certainement les boutiques de Marques Avenue et les commerces installés en périphérie de la ville, là où les clients disposent de parkings gratuits. Si l’on s’en tient au centre-ville de Romans, d’après nos relevés de terrain, le taux de vacance commerciale est plus proche de 20 % que de 10 %. Et encore, nous n’avons pas pris en compte certaines rues, comme les rues Pêcherie ou Saint-Nicolas, autrefois très commerçantes mais où de nombreux pas-de-porte sont maintenant désaffectés, voir même transformés en logements ou locaux de stockage.
Peut-on sérieusement croire que les projets pharaoniques engagés par la municipalité contribueront à redynamiser le commerce de centre-ville ? La vacance reste encore limitée sur la place Jean Jaurès, mais pour combien de temps ? Que vont devenir les commerces de centre-ville qui tentent de maintenir leurs activités malgré les nombreuses difficultés auxquelles ils doivent faire face ?
Le passage au stationnement payant ainsi que la suppression annoncée du parking de la place Jean Jaurès et de l’espace Triboulet ne vont certainement pas contribuer à réduire le taux de vacance commerciale du centre-ville. Seuls les commerces de périphérie, ou disposant de parkings privés, peuvent espérer voir l’avenir en rose. Pour les autres, l’avenir s’annonce plus sombre. De même pour les résidents du centre-ville qui seront bientôt contraints de prendre leur voiture pour aller à l’extérieur acheter leur pain, un bouquet de fleurs, aller chez le coiffeur, voir leur médecin ou leur banquier. Les cinémas, les garages automobiles, les professionnels de santé, et même les églises pourront-ils se maintenir dans le centre lorsque le stationnement sera non seulement limité mais partout payant ?
Il restera peut-être en centre-ville quelques cafés-restaurants, et la mairie ! Quel avenir pour le commerce de centre ville de Romans?
Romans disposera peut-être de beaux espaces verts mais deviendra un désert. Pour beaucoup, l’avenir de Romans s’annonce plus gris que vert !
Un taux de vacance commerciale de près de 20 % dans le centre-ville de Romans
Stationnement payant : un nouvel impôt municipal pour les habitants. Et qui s’ajoute aux impôts fonciers déjà très élevés à Romans (44,32% sur le foncier bâti, près de 4 points de plus qu’à Valence !)