Habitat Participatif et Solidaire réunion du jeudi 12 mai 2022
Après avoir précisé les objectifs de ce petit groupe (accompagnement vers la perte d’autonomie en lien avec un habitat participatif intergénérationnel),
Bien vieillir en habitat participatif, une alternative à la solitude en EHPAD et / ou à domicile
Qu’est-ce que l’habitat participatif ?
Il rassemble des initiatives d’habitants qui ont émergé après la seconde guerre mondiale pour monter des projets alternatifs autour de l’habitat et se sont organisés en réseau. Une grande variété de projets.
Des opérateurs professionnels et notamment des organismes HLM (notamment les coopératives d’HLM)
Certains groupes créent des coopératives d’habitants,
d’autres sont locataires HLM,
d’autres encore gèrent leurs biens en copropriété ou en propriété collective. Des projets de 3 ou 4 logements se réclament autant de l’habitat participatif que certains projets avec plusieurs dizaines de logements.
⇒Toutefois, quelle que soit la forme qu’il adopte, l’habitat participatif répond à trois principes fondamentaux :
Un regroupement de futurs habitants autour de leur projet immobilier afin de participer à la définition des objectifs, à la programmation et à la conception de leur cadre de vie.
Une action collective avec une gouvernance partagée qui fait émerger un nouvel acteur social, le collectif en capacité de décider et d’agir ensemble.
Un usage d’espaces communs.
L’habitat participatif permet donc à des groupes de citoyens de concevoir, créer et gérer leur habitat collectivement, en combinant espaces privatifs et espaces communs pour mieux répondre à leurs besoins, en cohérence avec leurs moyens et leurs aspirations.
Vivre en habitat participatif, c’est choisir d’habiter autrement avec ses voisins en accord avec ses valeurs et ses aspirations, en particulier en matière de vie sociale et d’écologie, dans un esprit de partage et de solidarités.
Ce mode de production de l’habitat est ouvert à toutes et à tous, de tout âge, tout niveau de ressources, tout milieu social, toute activité…
L’habitat participatif dans la loi :
L’innovation sociale de l’Habitat Participatif a été reconnue par l’inscription d’un article dédié dans le cadre de la loi La loi ALUR (pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) adoptée définitivement le 24 Mars 2014.
Le premier intérêt de la loi ALUR est de proposer une définition de l’Habitat Participatif :
« Art. L. 200-1. – L’Habitat Participatif est une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s’associer, le cas échéant avec des personnes morales, afin de participer à la définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun, de construire ou d’acquérir un ou plusieurs immeubles destinés à leur habitation et, le cas échéant, d’assurer la gestion ultérieure des immeubles construits ou acquis.»
« En partenariat avec les différents acteurs agissant en faveur de l’amélioration et de la réhabilitation du parc de logements existant public ou privé et dans le respect des politiques menées aux niveaux national et local, l’Habitat Participatif favorise la construction et la mise à disposition de logements, ainsi que la mise en valeur d’espaces collectifs dans une logique de partage et de solidarité entre habitants. »
Cette définition travaillée avec l’ensemble des acteurs identifie clairement aujourd’hui le champ d’innovation de l’Habitat Participatif.
la sauterelle : projet d’éco lieu pour 6 logement ( 3 actuellement ), origine de l’initiative citoyenne (Chatuzange-le-Goubet )
Le havre de plaisance : Romans sur Isère, d’obédience religieuse
Vieillir en habitat participatif
Que peut apporter un habitat participatif aux personnes d’un âge de plus de.. ?
– Être en sécurité et autonome
– Maintenir les liens sociaux
– Rester acteur
– Vivre dans un habitat adapté mais non standardisé (éviter un départ brutal en établissement)
– Partager des services : bon voisinage, mutualiser des services de professionnels
Retarder la dépendance
ce choix de vie plus collectif pallie efficacement un certain nombre de facteurs (isolement, laisser-aller, dépression) dont on sait qu’ils peuvent provoquer un vieillissement prématuré
vivre en habitat participatif permet de prolonger la vie en bonne santé́, notamment en maintenant des liens sociaux forts et en favorisant la pratique d’activités variées
ce type d’habitat convient pleinement à de jeunes retraités, il faut aussi, comme il a déjà été dit plus haut, anticiper les difficultés qui pourront survenir plus tard, lorsque l’âge avance, (emplacement de son futur habitat participatif et adapter (ou de pré-adapter) son logement au moment de sa conception
Tenir compte de l’Intégration du projet dans son environnement
Choix de l’emplacement : centre-ville, commerces, services publics de proximité, marché, boulangerie, superette, boucherie, coiffeur, banque, Poste…), un accès facile aux professions de santé́ que sont médecins et pharmacies.
accessibles à pied est bénéfique au maintien en forme de personnes âgées de plus de…
Un habitat participatif n’est pas une communauté́, il est donc possible de s’enfermer chez soi
présence d’offres culturelles (cinéma, voire théâtre…) et de loisirs (associations culturelles et sportives) à proximité́ est-elle également un vrai plus, ce particulièrement dans les habitats intergénérationnels
De nombreux habitats participatifs peuvent produire leur centralité propre
activités organisées au sein de leurs espaces communs (jardinage, réunions associatives, évènements culturels…) parviennent à attirer des participants non-résidents (château Pergaud à Alex)
Un enjeu majeur : Prendre en charge la perte d’autonomie
Trois niveaux de dépendance à anticiper
– Le premier niveau de dépendance (GIR 5) grille agir calcule le niveau de dépendance : consécutif à la légère perte de mobilité́ physique, sans dégénérescence cognitive : besoin d’une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas et le ménage. Pas d’aides APA
Le deuxième niveau de dépendance (GIR 4 et 3) : idem perte physique plus prononcées sans degenerescence cognitive
repas des habitants n’ayant plus la capacité de se faire à manger seuls soient pris en commun dans les espaces partagés, à condition qu’une cuisine, en lien avec la salle commune, ait été prévue à cet effet.
Le troisième niveau de dépendance (GIR 2 et 1)
10 à 15% des personnes âgées de plus de…
suivi médico-social pour faire face à une forte dépendance nécessitant une prise en charge complète
Le maintien au sein de l’habitat participatif de personnes ayant atteint ce niveau de perte d’autonomie doit réellement faire l’objet de discussions au sein du collectif (trouver des solutions spécifiques)
.Les aides APA peuvent être mutualisées en habitat participatif : les mêmes intervenants à domicile pour plusieurs personnes (cumul des heures donc moindre fractionnement du travail pour les AVS et moindre coût de frais de déplacement )
https://www.google.fr/search?q=toitmoinous&ie=UTF-8&oe=UTF-8&hl=fr-fr&client=safari
Christine a présenté un résumé du film paru dans Envoyé Spécial sur les « ToitMoiNous » de Nantes ainsi que le programme « Habiles » de Grenoble.
Marie-Christine Graillat, Nicole Basso-Tavenas, Dominique Sebilleau et elle-même vont poursuivre les rencontres et études pour avancer dans le sens de l’objectif précité.
Les questions ont été nombreuses montrant l’intérêt croissant pour ce genre d’habitat afin d’éviter la solution EHPAD dont les révélations de ces derniers mois ne font que renforcer les préventions contre des établissements qui ne sont que des établissements hôteliers avec soins, plus ou moins bien gérés pour les résidents.
Les prochaines perspectives :
-Prochaine rencontre avec l’association les « Habiles » de Grenoble le lundi 30 mai à 14h30, seront présents : Dominique, Marie Christine et Christine.
-Inscription au groupe de réflexion sur l’accompagnement du vieillissement en habitat participatif